Loi sur l’ouverture des magasins : NON le 3 mars

L’Union commerciale valaisanne recommande de rejeter la loi sur l’ouverture des magasins soumise au peuple le 3 mars prochain pour les raisons suivantes : 

  • 75 % des commerces opposés à cette révision de la LOM
  • Des coûts supplémentaires sans garantie de rentabilité
  • Une basse d’attractivité pour notre secteur
  • Un risque d’inégalité de traitement au niveau communal
  • L’introduction de la catégorie « magasins sans personnel »

 

75 % des commerces opposés à cette révision de la LOM

La nouvelle loi sur l’ouverture des magasins soumise à votation le 3 mars prochain a fait l’objet d’un vaste sondage auprès des commerces valaisans, aussi bien au niveau cantonal que dans les communes de Monthey, Martigny, Fully, Conthey, Sion et Sierre. Le résultat est sans appel, puisque 75 % des commerces rejettent cette nouvelle mouture.

 

Des coûts supplémentaires sans garantie de rentabilité

L’extension des horaires ordinaires d’ouverture de 30 minutes du lundi au jeudi aurait une incidence importante sur les coûts, alors que le porte-monnaie des valaisannes et valaisans n’est pas extensible. Les consommateurs valaisans disposent déjà d’un horaire étendu le vendredi soir jusqu’à 21h00 et, force est de constater, que la clientèle n’est de loin pas au rendez-vous. Ce sont au total plus de 100 heures de travail supplémentaire qui devront être financées, avec l’incertitude de ne pouvoir les rentabiliser. Ces charges viendraient ainsi se rajouter aux mille-feuilles d’augmentations que connaît le commerce de détail : prix des marchandises, commissions des cartes de débit, transport et emballage, énergie, charges salariales, etc. Cela représente déjà 5 à 8 % de plus qui ne peuvent être répercutés en totalité sur le consommateur.

 

Une baisse d'attractivité pour le secteur

Le commerce de détail subit également, comme beaucoup de secteurs, une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Augmenter de 30 minutes le temps de travail ne contribuera pas à augmenter l’attractivité du secteur et mettrait à mal l’organisation familiale du personnel concerné.

 

Un risque d’inégalité de traitement au niveau communal

De plus, cette loi donne la compétence aux communes de déterminer des lieux/zones touristiques. L’égalité de traitement entre des commerces inclus ou non dans des zones touristiques ne pourra être garantie ; ce qui pourrait avoir un impact significatif sur la valeur foncière des bâtiments et donc des baux à loyer concernés. Par ailleurs, Fribourg expérimente déjà, depuis 2019, des horaires touristiques dans sa vieille ville et les résultats sont très décevants ; l’accessibilité aux commerces (places de parc à proximité) restant le facteur déterminant pour garantir la fréquentation et améliorer les ventes.

 

Magasin sans personnel, attention !

Finalement, l’introduction de la catégorie de commerces sans personnel ouverts 7 jours sur 7 jusqu’à 22h00 représente un risque pour nos magasins de village et l’activité sociale que ces derniers portent avec eux ; potentiellement remplacés par des magasins automatisés mis en place par la grande distribution.

 

Que cela soit vis-à-vis de la vente en ligne dont le pic de consommation se situe entre 20h30 et 21h00 ou le tourisme d’achat qui prend place généralement le week-end, cette extension aura pour seule conséquence de pousser les clients vers la grande distribution en mettant en difficulté les commerces indépendants. La consommation dans les stations-service ne faiblira pas car ce sont, avant tout, les questions d’accessibilité, fondamentales pour notre secteur, qui poussent le consommateur vers ces points de vente proches des axes de transport. Cette loi ne contribue ainsi pas à solutionner les problématiques actuelles que rencontrent le commerce de détail valaisan.

Tous ces arguments mis bout à bout justifient le rejet de cette loi par 75 % des commerces valaisans qui recommandent au peuple valaisan de voter NON à cette nouvelle version de la LOM, le 3 mars prochain.